Epoxy, mon amie

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Messagepar Yom » Lun Mai 23, 2016 7:38 pm

Dans ma quête de peintures toujours plus résistantes, j’ai récemment découvert l’existence de peintures époxy formulées pour le modélisme. Il s’agit des peintures de la marque Klass Kote, une marque américaine dont le seul distributeur en Europe est apparemment la boutique britannique Fighter Aces.

Ces peintures sont a priori plutôt conçues pour le modélisme motorisé (avions, bateaux). Ce que je veux faire, c’est les tester pour la peinture sur figurines de jeu et aussi pour la peinture d’accessoires de costumes (cosplay, GN), comme par exemple des jouets Nerf.

Ces peintures sont censées jouir d’une grande résistance à la fois mécanique (abrasion par l’eau de mer) et chimique (carburants, liquide de frein). Mais comme les américains font souvent du marketing over-the-top pour vanter leurs produits, je veux tester avant d’éventuellement me lancer complètement (ces peintures ne sont pas données). Je n’ai donc commandé pour l’instant qu’un petit nombre de références (pour déjà une centaine d’euros) :

* Apprêt.
* Noir brillant.
* Bleu profond.
* Bleu clair.
* Les catalyseurs qui vont avec (catalyseur spécifique pour l’apprêt, catalyseur mat pour peintures et catalyseur brillant pour peintures).

Il s’agit de peintures époxy bicomposantes : on mélange une teinte et un catalyseur qui assurera la polymérisation. A partir de la même teinte, des catalyseurs différents permettent d’obtenir une finition mate ou brillante (ou satinée, mais je n’ai pas commandé de catalyseur satiné). Il y a une exception à cette approche, concernant le noir spécifiquement mentionné « brillant » (et à mélanger évidemment à du catalyseur brillant).

Je n’ai pris qu’une autre couleur (bleu) dans deux tons de base (profond et clair), pour tester les possibilités d’effets que cela permettait en matière d’éclaircissements à l’aérographe.

Mon choix s’est porté sur le bleu pour également en tester l’intensité. Habituellement, j’utilise des peintures enamel Humbrol. Or, il se trouve que tous les bleus qui existent dans cette marque sont plutôt fades. Donc, si je décide finalement que ces époxy ne sont pas suffisamment intéressantes pour remplacer mes peintures Humbrol pour un usage généralisé, j’aurai peut être toujours sous la main un bleu un peu plus intense.

Mon site est actuellement en phase de reconception (pour ce qui concerne la galerie). C’est donc ici que je publierai dans les prochains jours les résultats de mes tests au fil de l’eau (avant de les republier ultérieurement et de façon plus rédigée sur mon site).

Les aspects que je veux tout spécialement tester sont :

* L’utilisation au pistolet à peinture et à l’aérographe (apprêt et peinture).

* L’utilisation au pinceau (retouches d’apprêt et application de la peinture).

* La résistance de l’apprêt sur plastique et sur métal (je prépare par ailleurs pour cet été un article de comparaison de différents apprêts).

* La résistance de la peinture sur l’apprêt.

* La brillance obtenue avec le noir et le catalyseur brillant ; et l’éclat qu’il peut conférer au chrome Alclad (à comparer avec le Humbrol n°21, qui fait des merveilles de ce point de vue).

* La résistance de ce noir brillant aux produits Alclad les plus agressifs : candies cellulosiques et certaines teintes métalliques comme le cuivre (à comparer avec le Humbrol n°21 qui ne fait pas du tout des merveilles de ce point de vue : il se gondole et pèle).

* La texture obtenue avec le catalyseur mat et le confort pour peindre à l’huile par dessus. Il n’y a pas longtemps, je pensais que le plus mat était le meilleurs, ce en quoi les références Humbrol excellent. Mais je me suis aperçu qu’une peinture pouvait parfois être trop mate pour permettre de réaliser confortablement des fondus « sur sec » à l’huile, la peinture accrochant tellement qu’on ne peu plus la tirer.

* La couvrance des teintes bleues. Sont elles ultra couvrantes ou peuvent elles laisser envisager l’utilisation de préombrages à l’aérographe ?
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Re: Epoxy, mon amie

Messagepar Yom » Sam Mai 28, 2016 12:45 pm

J’ai attaqué mes tests pour ces peintures epoxy Klear Kote.

Outre mes habituels cuillères, tube en métal, j’ai sélectionné une figurine sacrifiable (vu que si le discours marketing de Klear Kote dit vrai, il ne faudra pas trop compter la décaper). Mon choix s’est porté sur un ordinateur fourni avec une figurine d’inspiration cyberpunk.

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Vu depuis les années 1980, l’ordinateur du futur est un genre de combiné Minital / fax …

En faisant les choses dans l’ordre, j’ai évidemment commencé par l’appris (gris Klear Kote #50 avec le catalyseur Klear Kote #415).

Je me consacrerai plus tard aux tests de résistance pour me consacrer dans un premier à l’appréciation du rendu.

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Le rendu de l’apprêt est moins mat que celui du Humbrol n°1 (le plus mat que j’ai utilisé) ou que celui des apprêts cellulosiques que j’ai utilisés (Mr Surfacer et Alclad). il est toutefois un poil moins satiné que les apprêts Army Painter ou Julien. Cela le place en fait plus ou moins au niveau des apprêts Prince August (acrylique en bombe ou acrylique polyuréthane au pistolet).

Le mélange, à parts égales, de l’apprêt et du catalyseur ne s’avère pas être compliqué. C’est même moins une tannée que d’ouvrir un pot Humbrol n°1 et de se demander quelle consistance il va avoir, au vu des variation qu’il peut y avoir.

Aucun problème pour passer cet apprêt au pistolet à peinture.

Par contre, on est clairement dans le domaine des peintures qui puent. Ce produit contient du diluant cellulosique, donc on est à peu près au même niveau.

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J’ai préparé un support pour effectuer des tests de résistance dans le cadre du comparatif que je voudrais publier cet été.
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Re: Epoxy, mon amie

Messagepar rico » Dim Mai 29, 2016 10:17 am

Je t'invite à ne pas détourer tes photo et de les mettre sur un fond neutre, là on voit du bleu.

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Re: Epoxy, mon amie

Messagepar Yom » Lun Mai 30, 2016 10:33 am

Mes photos sont bel et bien prises sur un fond neutre (blanc / gris).

Je les détoure en correspondance avec des modifications à venir concernant la galerie sur mon site. Je viens de changer les liens pour que les images s’affichent en accord avec ces modifications sur un prototype actuellement en ligne.

Le gris semble effectivement ressortir légèrement bleuté (sur le fond blanc sur lequel la photo a été prise). Par le passé, j’ai eu des problèmes de jaunissement sur des photos prises sur fond bleu. Mais je ne souhaite pas investir 700 € dans un nouvel appareil photo avec une meilleure colorimétrie.

En l’occurrence, je les ai détourées à l’arrache samedi matin avant d’aller à la MJC, donc elles ne sont pas très bien détourées (liseret blanc visible). Je me suis dit que ce serait suffisant pour l’instant concernant des photos d’apprêt. Je retoucherai ça plus tard et j’en profiterai pour rééquilibrer la balance des couleurs avec Gimp.

Je me suis pas mal documenté sur le problème des photos depuis la dernière fois. J’ai vu des articles préconisant des approches diamétralement opposées, chacun présentant sa propre approche comme le consensus, mais en vérité il n’y a pas de consensus. Certains utilisent des fonds blancs, d’autres des fonds noirs qui bouffent tous les contours, d’autres des gradients bleus (et les risques de jaunissement qui vont avec).
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Re: Epoxy, mon amie

Messagepar Yom » Lun Juil 11, 2016 2:00 pm

Finalement, je n’ai pas fait les compte-rendus photographiques que j’envisageais au départ. J’ai toujours un problème pour faire des photos potables. J’ai bricolé des modifications à mon studio photo fait maison et je dois tester ça prochainement.

Je ne me suis même pas livré à la totalité des tests que je voulais faire.

Je suis néanmoins suffisamment convaincu pour avoir contacté le revendeur anglais pour effectuer une commande complémentaire pour obtenir les autres couleurs primaires et ainsi avoir à disposition un système complet.

En bref :

* Je suis très satisfait de la pigmentation. Le bleu profond que j’ai testé est aussi éclatant que celui que j’avais moi-même fabriqué l’année dernière à partir d’une base cellulosique Alclad et dans lequel j’avais mis la dose de pigments (et aucune charge de gris).

* Apprêt et peinture résistent bien comme prévu à l’arrachage au scotch Tamiya et au grattage à l’ongle.

* J’ai lu des tests réalisés par d’autres que moi, sur des plaques de verre (donc des surfaces bien moins adhérentes que le plastique ou le métal), qui se sont révélés concluants également. Ce n’est même pas simplement concluant, ça résiste tellement que ça ferait presque peur.

* Ca s’utilise très bien à l’aérographe, même si ça pue (à cause du diluant cellulosique contenu dans le réducteur de la marque) et que c’est un peu une tannée de nettoyer l’aérographe après (comme avec mes peintures cellulosiques maison, je pense donc que c’est le lot avec des peinture fortement pigmentées comme ne le sont pas la plupart des peinture à figurines et à maquettes). Le réducteur fonctionne à merveille et on obtient un liquide parfaitement homogène (plus qu’avec les peintures Humbrol) qui ne bouche pas l’aérographe.

* L’aérographe se nettoie au diluant cellulosique (donc, ça pue), ce qui m’embêtait aussi, en comparaison de la peinture Humbrol pour laquelle j’utilise de l’essence F, par le fait que je touchais le litre de diluant cellulosique à 9 € contre 3 € pour le litre d’essence F, soit trois plus cher. Mais je me suis aperçu ce week-end que chez Weldom, le litre de ma marque habituelle de diluant cellulosique (Onyx) est tombé à 4 €. Je ne sais pas si cette baisse est durable, alors j’ai stocké un peu. Cela réduit considérablement l’écart du prix au litre. Il demeure cependant un écart du fait que je vais typiquement passer plus de diluant cellulosique pour nettoyer un aérographe dans lequel j’ai utilisé de la Klass Kote que je n’aurais utilisé d’essence F pour nettoyer un aérographe plein de Humbrol.

* La surface de peinture obtenue avec le catalyseur mat est de l’ordre de ce que l’on obtient avec des peinture cellulosiques ou acryliques spéciales pour aérographes, c’est à dire un peu satinée et donc bien moins mat qu’avec de la peinture Humbrol mate. Cela en fait plutôt une meilleure peinture de finition que la Humbrol. Par contre je m’interroge toujours sur le fait que cela constitue ou non une moins bonne base pour effectuer les effets à la peinture à l’huile par dessus. Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, je pensais que plus c’était mat, mieux c’était (pour l’accroche) ; donc vive la Humbrol mate à l’essence F. Mais j’ai eu quelques déboires en peignant un jouet Nerf pour Arcas, présentant des surfaces plus étendues que celles d’une figurine typique : la base peut alors être si mate que cela accroche au point qu’on ne parvienne plus à suffisamment étaler la peinture pour réaliser un fondu sur sec ; du coup j’ai du barbouiller toute la surface pour passer à un fondu dans le frais. Or, je préfère recourir quand cela est possible au fondu sur sec ; c’est un peu mon speed painting à moi …

* Les peintures sont plutôt couvrantes, mais pas au point d’empêcher toute velléité de pré-ombrage à l’aérographe. En utilisant cette technique, j’ai encore pu réaliser de fort jolies cuillères, comme l’année dernière avec les peintures cellulosiques. Il ne me reste plus qu’à réussir à mettre cela en application sur des figurines … (gasp)

Il me reste cependant à tester prochainement le rendu d’un chrome cellulosique Alclad sur une base noire brillante epoxy Klass Kote, mais je suis relativement confiant.
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